Test du Nikon Coolpix P500 - Présentation

Juin 2011





 

 
 
Depuis l'année dernière, la course au zoom n'a cessé de connaître rebondissement sur rebondissement. Le HS10 avait ouvert la voie au plus de x20, avec son zoom manuel x30, rapidement suivit par le Canon SX30IS et son énorme x35. Les modèles suivants n'avaient pas joué la sur-enchère en restant sous les x30 (Panasonic FZ100-FZ45, ...). Mais ce début d'année a vu cette bataille relancée par Nikon qui nous propose un nouveau record de zoom : x36. Même s'il aura fort à faire face à ses concurrents, on peut compter sur le savoir faire Nikon pour nous livrer un appareil complet et performant.
 

Caractéristiques

Marque Nikon
Type Coolpix P500
Résolution 12 Mpixel 
Type de capteur CMOS BSI (Back Side Illuminated)
Taille du capteur 1/2.3 pouces
Zoom optique Electrique x36 : 22.5mm - 810mm 
Ouverture 22.5mm:f/3.4-f/8 - 810mm-f/5.7-f/8
Facteur crop 5.62
Stabilisation Stabilisation optique VR
Mise au point AF +  Manuelle
Distance mini de mise au point 50cm à 22.5mm – 2.2m à 810mm
Distance mini de mise au point macro 10cm à 22.5mm – 1cm en mode scène "Vue rapprochée"
Distance mini de mise au point super-macro 1cm
Flash Intégré - NG10(environ)
Modes flash Auto, Forcé, Anti-Yeux Rouges, Synchro Lente, Second rideau
Sensibilités Auto, 100, 200, 400, 800, 1600, 3200
Vitesse obturateur mini 15s
Vitesse obturateur maxi 1/1500s (peut atteindre 1/4000s uniquement en rafale 60i/s ou 120i/s)
Rafale 8 i/s - Limité à 5 vues en Jpeg - 1.8 i/s sur 24 vues
Mesure de l'exposition TTL 256-zones
Compensation de l'exposition "+/-" 2EV par pas de 1/3EV
Balance des blancs Auto, Nuageux, Fluorescent (3), Incandescent, Manuelle
Vidéo Resolution maxi : 1920x1080p (FullHD) - Resolution mini : 320x240
Images par seconde 30 i/s à 240 i/s
Cartes mémoires SD-SDHC-SDXC
Viseur électronique (EVF) 0.24 pouces - 230 000 pixels - Couverture 97%
Écran LCD Orientable 3 pouces - 921 000 pixels - Couverture 97%
Retardateur 2s - 10s - Intervalmomètre
Connectique USB 2.0 - Sortie vidéo Composite – Prise HDMI
Format de fichier JPEG
Alimentation Accumulateur EN-EL5 (fourni) - 220 vues ou 1h20 vidéo (source Nikon)
Dimensions 115,5mm × 83,7mm × 102,5mm
Poids 494g (avec batterie et carte SD)
Si le zoom x36 du P500 est sans aucun doute la caractéristique qui séduit le plus, largement mise en avant par Nikon, les plus perspicaces auront aussi remarqué un élément qui intéressera les amateurs éclairés : la présence d'un vrai grand-angle. Si, on s'en réfère aux caractéristiques constructeur (clin d'oeil au HS20) , le P500 est le seul bridge à descendre aussi bas. La plage focale est très confortable (22,5mm pour terminer à 810mm) et devrait ravir aussi bien les fan de paysage ou de photos urbaines que les "animaliers".
Le double processeur de traitement **EXPEED C2*  aura bien du travail pour corriger distorsion et défauts optiques d'un tel objectif.
Le P500 est équipé d'une double stabilisation : par déplacement du capteur et, si on le souhaite, numérique. D'autres modes et traitements d'images (BBS, détection de mouvement, …) viennent renforcer cette stabilisation. Ces artifices ne seront pas de trop pour permettre des images nettes aux focales extrêmes.
Le capteur est un CMOS rétro-éclairé de 1/2.3 pouces de taille raisonnable (12,1 Mpixels) comparée à la concurrence. Cela devrait éviter au processeur une surcharge de travail lors du traitement des images.

Ergonomie

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Le boîtier est plutôt classique, très proche de son prédécesseur le Nikon P100. Le grip est confortable, mais la poignée peu profonde pourra être un peu juste pour des grosses mains. Il est plus léger et surtout moins encombrant qu'un HS20 mais l'ergonomie est aussi moins bonne. 

Commande de zoom avant

La principale différence ergonomique avec le Nikon P100, c'est le rappel de la commande de zoom située sur le côté gauche du fût de l'objectif. Cette commande est paramètrable via le menu et permet de zoomer, d'effectuer la mise au point manuellement ou de retrouver la focale précédente. Sensée inciter l'utilisateur à tenir l'objectif à la manière d'un reflex, je n'ai pas trouvé pas sont utilisation très " naturelle ". C'est sans doute un coup de main à prendre.

On peut également voir sur cette image la commande de relevage du flash. Cette commande est mécanique, le flash ne se lève donc pas automatiquement.

Boutons arrières et visée

L'ensemble des boutons tombent bien sous les doigts et je trouve la molette de permutation ouverture/vitesse particulièrement agréable : ni trop dure, ni trop souple.
Le levier de permutation du mode vidéo (film normal ou mode haute vitesse) est un modèle du genre, intuitif et pratique.
A droite de cet écran LCD, on retrouve les touches fléchées permettant le déplacement dans les menus ou les images mais qui sont aussi des raccourcis lors des prises de vue :
  • Activation du flash. Mode automatique, anti-yeux rouges, synchro lente, second rideau, ou encore forcé. Petit défaut ergonomique : la sélection du mode du flash se fait à l'aide de pictogramme et non de texte, obligeant ainsi l'utilisateur à connaître les pictogrammes associés. Peu pratique.
  • Correction de l'exposition
  • Mode de mise au point : macro, AF, MF, infini. Ce dernier mode, infini, est une riche idée. Là ou on peste sur certains modèles pour verrouiller la MAP à l'infini, il suffit d'un clic au P500. Très pratique.
  • Retardateur 2 ou 10s.
On trouve également sur cette partie de l'appareil, les touches de lecture, d'effacement et de menu. Je regrette que la touche de menu ne soit pas couplée à la touche de validation comme sur le HS20, ce qui aurait permis de libérer un bouton de raccourci pour la sensibilité par exemple.
On notera aussi l'absence étonnante d'une touche dédiée au verrouillage de l'exposition. Une fonction pourtant bien pratique lorsque la scène est contrastée et que le sujet ne se trouve pas au centre de l'image.

La visée est assurée par un viseur électronique classique de 230kpixels bénéficiant d'un dégagement oculaire suffisant, ce qui ne pénalisera pas les porteurs de lunettes. Il est équipé d'une correction de la dioptrie mais ne dispose pas d'un système " Eye-start " comme les HS20EXR et le HX100v. C'est regrettable car très pratique. A la place, Nikon a installé le bouton de permutation sur le côté gauche du viseur, à l'écart du reste des boutons, afin d'éviter toute erreur de manipulation.
L'écran LCD est inclinable (90° vers le haut, 45° vers le bas) et très bien définit : 921 kpixels. Une définition qui a tendance à se démocratiser pour le plus grand bien des utilisateurs, notamment lors de l'utilisation de la mise au point manuelle.

Boutons supérieurs

    
Sur le dessus de l'appareil on retrouve la classique molette de sélection des modes. APN haut de gamme oblige, les modes PASM sont présents et permettront aux utilisateurs de pouvoir évoluer vers les réglages pointus de leur appareil pour en obtenir le meilleur. Un mode Config. Utilisateur permet d'enregistrer une configuration particulière et de la rappeler à la demande.
Cette molette permet également d'accéder aux modes scènes : 10 via un menu et 4 directement sur la molette. Dommage qu'on ne puisse pas choisir lesquels seront accessibles directement via la molette comme les modes SPx des Fuji.
A côté de la molette, on trouve le bouton de commande rafale :
  • 5 images en 12Mpixels à 8 i/s
  • 24 images en 12 Mpixels à 1,8 i/s
  • 50 images en 1Mpixels à 120 i/s
  • 25 images en 2 Mpixels à 60i/s
  • Mémoire de pré-déclenchement : l'appareil enregistre des images tant que le déclencheur est enfoncé à mi-course. Il ne conservera que les 5 images précédentes et jusqu'a 20 images suivantes lorsque le déclencheur sera totalement enfoncé. Un mode qui permettra de ne pas rater " un moment clé ".
  • Sélecteur de meilleure images : le BSS est une spécialité Nikon. L'appareil prend jusqu'à 10 images en rafale et choisit la meilleure.
  • Planche 16 vues : l'appareil prend 16 images à 30 i/s et les dispose sur une seule photo.
  • Intervallomètre : 30s, 1', 5', 10'. Il permettra de s'adonner aux joies du " time lapse ".
La commande de zoom " classique ", se situe sur l'avant de la poignée, surmontée par le déclencheur. L'exceptionnelle plage focale est balayée en 3 secondes environ. Ce type de zoom reste cependant moins précis et qu'une bague manuelle.

Stockage et alimentation 

Sur le dessous de l'appareil, on retrouve la trappe d'accès à la batterie et l'emplacement de la carte SD. Le P500 supporte les cartes SD, SDHC et SDXC, ce qui devrait lui conférer une capacité photographique plus que suffisante.
La batterie EN-EL5 n'est donnée que pour 220 vues. Il sera vraisemblablement nécessaire d'en prévoir une supplémentaire pour s'assurer une autonomie correcte.
A noter que cette trappe ne se verrouille pas automatiquement lors de la fermeture comme c'est généralement le cas.
Le P500 dispose d'un classique pas de vis 1/4" pour trépied ou accessoire. Il est en métal, gage de solidité.

Connectique

    
Une trappe située sur le côté gauche cache 2 prises
  • une prise USB 2.0 pour la liaison avec un ordinateur, la recharge de la batterie et la sortie vidéo composite,
  • une mini-HDMI pour la connexion à un téléviseur haute définition.
Le strict minimum.

Zoom

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Le 22.5 à 810mm est avalé en 3 secondes. Si cela peut sembler rapide, c'est très long lorsqu'on souhaite cadrer rapidement.
Le zoom est un peu moins lumineux que la concurrence en grand angle puisqu'il n'ouvre qu'à f/3.4 (contre f/2.8 pour le HX100v par exemple). De la même manière, le diaphragme ne ferme qu'à f/8. Une mesure vraisemblablement conservatoire car la diffraction, qui atténue la netteté des images, apparaît aux alentours de f/8  sur ces petits capteurs.


Bien qu'il soit plutôt destiné au grand public, le P500 n'en demeure pas moins un bridge haut de gamme. On peut donc regretter l'absence d'une prise télécommande, d'une griffe pour flash ou encore d'un filetage pour filtre sur l'objectif. C'est bien dommage car la gamme d'accessoires Nikon pour reflex est assez étoffée et aurait permis de pousser un peu plus loin le P500. Notons aussi qu'aucun pare-soleil n'est fourni ni même prévu en option.



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Réglages et fonctionnalités

Comme tout APN expert qui se respecte, le P500 propose les Modes PASM. 14 modes scènes viendront épauler le débutants un peu perdu dans tous ces réglages.
Un mode panorama automatique est aussi présent. Il permet des panoramiques à la volée de 180 ou 360°. Un mode "Panorama Assisté", permet aussi de prendre des clichés à plein à 12 Mpixels pour les assembler en post-traitement.
La plage de sensibilité, de 160 ISO à 3200 ISO, est dans la norme de ce qu'on peut trouver sur les bridges modernes. C'est moins qu'un HS10 ou un HS20EXR mais les images obtenues à des sensibilités supérieures sont vraiment très dégradées.
Les vitesses d'obturation minimale et maximale sont étonnamment faibles : 8s et 1/1500s. C'est peu pour un appareil qui semble plutôt orienté expert. Cette vitesse peut monter à 1/4000s mais uniquement en rafale de 60 ou 120 images/secondes.
Le P500 dispose également d'un mode rafale rapide à 8 i/s. Même si les clichés sont pris à 12 Mpixels, on se rend vite compte que cette rafale sera difficile à employer puisqu'elle ne dure que 0.6s. Le second mode de rafale lente à 1.8 i/s me semble beaucoup plus pertinent.
Le mode vidéo du P500 permet de filmer en 1080p à 30i/s avec un son stéréo et jusqu'à 240 images/secondes en 320x240. Dans ce mode, la stabilisation n'est que numérique.
L'absence du format RAW est surprenante sur un appareil aussi complet.
Le manque de touches de raccourci oblige l'utilisateur à rentrer régulièrement dans les menus. Ces derniers sont d'une ergonomie perfectible comme, par exemple, le réglage de la sensibilité qui peut se transformer en parcours du combattant. Certains choix sont aussi discutables et nécessitent un certains apprentissage comme le réglage de la netteté, caché au fond d'un mode personnalisé. Passé la phase de découverte, une fois ses marques prisent, on accède aux réglages plus rapidement.

Le P500 souffre malgré tout d'un gros point faible : son autonomie. Nikon annonce 220 photos avec la batterie EN-EL5 (3.7V-1100mAh) ce qui est très peu. Si on rajoute le fait que l'appareil est livré sans chargeur externe et que la charge devra être réalisée avec la batterie dans l'appareil, on se rend vite compte des difficultés liées à la gestion des batteries. Il sera, vraisemblablement, nécessaire d'investir dans un chargeur externe et une batterie supplémentaire.
A noter que j'ai été victime d'un défaut reconnu par Nikon mais qui semble avoir été corrigé dans le firmware v1.1 sortit très récemment : après une charge complète, si l'appareil n'était pas utilisé pendant un long moment (une nuit dans mon cas), l'appareil refusait de s'allumer. J'ai rencontré ce problème plusieurs fois ce qui est très pénible, j'invite donc les possesseurs du P500 à effectuer rapidement la mise à jour.

Courbe des ouvertures maximales en fonction de la focale

L'effet d'escalier, visible sur cette courbe, vient du relevé précis des ouvertures. Le P500 ne commute pas à des ouvertures "standards" (f/3.5, f/4, f/4.5, ...) mais passe par des paliers intermédiaires (f/3.5, f/3.6, f/3.7, ...). Avantage ou inconvénient ? Je ne saurai trop le dire.

Amplitude du zoom


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22.5mm

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60mm

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160mm

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400mm

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810mm

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Numérique - 3240mm

 


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